du 27 juillet au 20 septembre 2015
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Le bilan de nos 33 jours
au Guatemala
le 22/09/2015
Pour finir tranquillement
notre périple en Amérique centrale, nous avons décidé de passer 5
jours à Monterrico, dans la province de Santa Rosa, au sud-ouest du
pays. Ce petit village est au bord de l’océan Pacifique. C'est un
endroit très prisé de la population privilégiée guatémaltèque
qui vient y passer ses fins de semaine et ses vacances. Le long de la
plage, quelques hôtels et de belles maisons de villégiatures
attendent les vacanciers.
Les prix d'ailleurs sont beaucoup plus élevés qu'ailleurs dans le pays.
Notre hôtel face à la mer |
Les prix d'ailleurs sont beaucoup plus élevés qu'ailleurs dans le pays.
Heureusement, grâce à
l'agence « Central Volcanes », il a été possible de
négocier nos 4 nuits chez Johnny Place, soit 600 Q avec les 3 petits
déjeuners chaque jour. Un petit hôtel très correct avec plusieurs
petites piscines qui nous permettent de nous rafraîchir, car il fait
très chaud en cette saison des pluies, environ 33° à l'ombre. Il y
pleut aussi beaucoup moins, nous n'avons essuyé qu'un orage très
court. Ailleurs durant notre séjour, nous avons pratiquement
toujours eu de la pluie en fin d'après-midi.
La piscine de l’hôtel |
Contrairement à son nom,
le Pacifique ne l'ai pas, d’énormes vagues viennent s’échouer
sur le sable noire (les volcans se sont pas très loin.). Celles-ci
sont une grosse intensité, et les rouleaux viennent happer les
meilleurs nageurs. Peu de personne s'y risque. Il est toutefois
agréable de regarder le rivage sur le sable brûlant.
Il est toutefois agréable de regarder le rivage sur le sable brûlant.
Nous sommes arrivés le jour de la fête nationale, jour de l’indépendance. Sur le trajet, nous avons été arrêtés par des défilés d'enfants, d'écoliers, de concours de miss et de fanfare.
Vendeurs de drapeaux |
défilés de majorettes |
La levée du drapeau |
Défilés lors de notre trajet vers Monterrico |
Contrairement à la France, la fête nationale n'a rien de très militaire, c'est dans une ambiance très bon-enfants que la population se regroupe pour manger dans les rues Nous n' avons eu qu'à Antigua, qu'un petit escadron de troufions en goguette pour la levée du drapeau et le chant de l'hymne nationale.
L’hôtel était alors
complet. Les jours suivants, nous n'étions plus que quelques
chanceux à profiter des infrastructures de Johnny place.
Monterrico est aussi
réputé comme endroit où les tortues marines noires et blanches
viennent pondre sur le rivage de juillet à novembre.
Les tortues lâchées ce jour-là |
Avant le départ |
Un centre de conservation
et de protection des tortues œuvre à sensibiliser la population
locale et les touristes afin de protéger ces espèces menacées. Ce
centre achète aux habitants les œufs recueillis sur la plage la
nuit.
Une fois dans le centre,
les œufs sont mis en incubation dans du sable. Deux mois plus tard,
les œufs éclos, les nouveaux-nés sont relâchés le soir sur le
coup de 5 heures sur le rivage. Pour assister et participer à ce
cérémonial, il faut acheter au moins une tortue. Elles sont ensuite
libérées. C'est très émouvant de les voir se débattre contre les
éléments, le sable et les vagues qui viennent les emmener au large.
Nous avons été vraiment charmés par ces instants très précieux.
Le soir même, nous avons
décidé de partir accompagnés d'un guide pour tenter d’assister à
la ponte des femelles. A 19 h 30, dans la nuit la plus noire, la lune
était cachée par de gros nuages, nous sommes partis pas très
rassurés à longer sur plusieurs kilomètres le rivage,(il n'est pas
recommandé de ne pas traîner seuls la nuit). Au bout de 2 heures,
un peu déçus d’être passer à coté de cette expérience, nous
étions toujours bredouilles. Le guide interroge un homme qui guette
les tortues pour récupérer les œufs. Nous ne comprenons pas leur
échange, mais le guide nous dit qu'apparemment, un peu plus loin,
une tortue vient d'arriver sur la plage. Nous voilà courant dans le
noir, au bout de 10 minutes, enfin, apparaît le Graal. Une tortue
cherche un endroit. Malheureusement, nous sommes prêts d'un hôtel
très éclairé. Au bout de quelques minutes, la tortue décide de
retourner à la mer, il y a trop bruit avec la musique et la lumière
des infrastructures touristiques. Nous avons eu la chance de voir la
tortue marine blanche cherchée un lieu où pondre, de la voir se
débattre et peiner à se déplacer sur le sable et partir vers le
large. Le guide nous a dit, elle reviendra certainement un peu plus
tard quand la plage aura retrouvé son calme.
Ensuite, après ces
moments très émouvants, nous avons alternés nos journées à
actualiser le site et Gaïa s'est consacrée à ses leçons. Nous
n'oublions pas de nous tremper matin, midi et soir dans la piscine.
Bilan financier :
Nous étions
partis dans l'idée de ne dépenser que 20 € par jour/personne.
Répartition des dépenses par poste |
Finalement
nous l'avons dépassé de 2,50 € ce qui représente pour nos 33
jours, tout de même, une somme assez importante, 247,5 €.Cependant,
nous avions évalué ces 20 € du temps où le €uro était
beaucoup plus haut. Le contexte actuel ne nous est pas très
favorable puisque les monnaies d'Amérique latine sont souvent
indexées sur le dollar américain.
Nous avons
pourtant fait très attention. A notre grande surprise, la part la
plus importante fut les repas. Pourtant, nous avons très souvent
mangé des plats préparés par nos soins, avec des produits achetés
sur les étals des petits épiceries et des marchés. Le midi nous
avons pique-niqué ou mangé des snacks. Si nous mangions
comme les guatémaltèques, il nous était possible de manger un plat
pour environ 30 Q. Si nous allions dans des petits restos pour
touristes étrangers, la note était alors beaucoup plus salée, il
faut compter pour un plat entre 50 et 60 Q.
Pour le logement, nous
n'avons qu'une fois pris un hôtel à 225 quetzals.
Sinon, nous avons négocié
nos chambres avec deux grands lits pour la somme de 100 Q, soit 11,50
€. La plus part du temps nous avons pris une chambre sans les
sanitaires pour faire descendre la note.
Il aurait été possible
de faire baisser la part consacré au transport si nous n'avions pas
pris des minibus pour touristes qui se négocient en dollars. Une
course en tuc-tuc tourne souvent entre 10 et 15 Q. pour 2 à 5 km,
selon la région.
Les chicken-bus, sont
très abordables mais peu confortables pour les trajets longs et ont
très mauvaise réputation. Il faut en plus effectuer des changements
car il y a rarement des trajets directs. Sinon, d'après nos calculs,
on paie 2,5 Q / km. On ne nous a jamais fait payé de billet pour
Gaïa. Par contre, les lanchas sur le lac Atlitan est une véritable
arnaque, nous payons facilement 5 fois le prix d'un local et Gaïa
payait comme un adulte, alors qu'un enfant guatémaltèque ne paie
pas, il n'a jamais été possible de négocier même après de
longues discussions.
Les extra : ceux-ci
concernent les entrées des monuments ou les visites, Il y a aussi un
prix spécial touriste, cela tourne autour de 40 Q. Les locaux payent
souvent 10 Q, sauf à Tikal où le prix d'entrée est de 150 Q. Les
caissiers ne faisaient pas payer Gaïa.
Il nous a fallu racheter
un bas de maillot de bain à Clotilde qui a égaré le sien à
l’hôtel de Semuc Champey. Nous avons dépensé à nouveau 15 €
pour l'achat d'une troisième souris aucune ne tient pas la route
malgré nos précautions. Dans le montant total, nous avons en plus
inclus à cela le prix du taxi particulier pour aller chercher la
carte bleue à l'ambassade de Guatemala ciudad ainsi que les frais
des examens médicaux de Gaïa dont nous espérons le remboursement
sous 4 semaines auprès de l'assurance Chapka. Géraud s'est aussi
fait rafraîchir sa coupe chez un coiffeur de Monterrico pour 15 Q,
celui-ci très minutieux a commencé la séance par leur faire une
écharpe en papier toilette, lui a coupé les cheveux à la tondeuse,
a méticuleusement achevé l'ouvrage au coup chou et lui a rajouté
une tonne de talc afin d'atténuer le feu du rasoir. Tout un
spectacle !!!!
Nos impressions sur
l’Amérique centrale :
Nous étions un peu craintifs avant notre arrivée, car ce que nous avions lu sur les forums et les recommandations du ministère des affaires étrangères, n’étaient pas très rassurants. Nous avons toujours fait attention à ne pas traîner le soir dan les rues pas trop éclairées. Cependant, les guatémaltèques sont la plus part du temps très accueillants et engageaient souvent la conversation pour nous demander d'où nous venions, si nous étions contents de notre séjour. Nous avons toujours trouvé quelqu'un pour nous aider.
Les habits traditionnels disparaissent peu à peu. Les nouvelles générations s'habillent de plus en plus à l'occidentale. Contrairement aux villes, les femmes dans les campagnes, continuent à se vêtir de manière traditionnelle. Mais grâce au téléphone portable, énormément de monde est connecté à internet.
Nous avons aussi été très surpris de leur fatalisme face aux événements de la vie quotidienne, il y a très fréquemment des écriteaux sur la main-mise de dieu sur les aléas de leur vie. Très souvent,ils répètent à l'envie, « c'est le Guatemala quand il y a un problème». Nous avons aussi observé l'emprise des églises (sectes?) évangélistes sur la population, l'église catholique est vraiment en perte de vitesse. Les temples évangélistes sont souvent très luxueux et nombreux dans les villages par rapport aux masures des populations, à se demander d'où vient l'argent.
Une des nombreux affiches que l'on voit un peu partout, dans les épiceries, coiffeurs...
Nous étions un peu craintifs avant notre arrivée, car ce que nous avions lu sur les forums et les recommandations du ministère des affaires étrangères, n’étaient pas très rassurants. Nous avons toujours fait attention à ne pas traîner le soir dan les rues pas trop éclairées. Cependant, les guatémaltèques sont la plus part du temps très accueillants et engageaient souvent la conversation pour nous demander d'où nous venions, si nous étions contents de notre séjour. Nous avons toujours trouvé quelqu'un pour nous aider.
Les habits traditionnels disparaissent peu à peu. Les nouvelles générations s'habillent de plus en plus à l'occidentale. Contrairement aux villes, les femmes dans les campagnes, continuent à se vêtir de manière traditionnelle. Mais grâce au téléphone portable, énormément de monde est connecté à internet.
Nous avons aussi été très surpris de leur fatalisme face aux événements de la vie quotidienne, il y a très fréquemment des écriteaux sur la main-mise de dieu sur les aléas de leur vie. Très souvent,ils répètent à l'envie, « c'est le Guatemala quand il y a un problème». Nous avons aussi observé l'emprise des églises (sectes?) évangélistes sur la population, l'église catholique est vraiment en perte de vitesse. Les temples évangélistes sont souvent très luxueux et nombreux dans les villages par rapport aux masures des populations, à se demander d'où vient l'argent.
Une des nombreux affiches que l'on voit un peu partout, dans les épiceries, coiffeurs...
Le propriétaire de ce magasin est Dieu, nous ne sommes que les administrateurs |
Notre seul reproche est
comme tous les pays en émergence, l'écologie n'est pas encore une
de leur priorité. Les déchets jonchent le long des routes et
flottent à la surface des lacs et rivières. Les pouvoirs publics ne
font pas grand chose pour entretenir les infrastructures routières.
Toutes les routes secondaires sont partiellement asphaltées et sont
minées de nids de poule ou sont carrément des pistes.
Enfin, les moustiques en
Amérique centrale sont vraiment très virulents. Malgré
l'application de répulsifs spécial tropique, type 5/5 ou
Insect-écran, nous n'avons cessé d’être incommodés
quotidiennement. C'est notre plus gros problème rencontré, comme
quoi une toute petite bête peut vraiment nous pourrir la vie. Les
Guatémaltèques très fatalistes, se laissent piquer. En fin de
séjour, nous avons pu observer que la population utilise des bombes
en spray style Bayon. C'est le seul moyen de ne pas se faire bouffer.
Nous avons aussi acheté
des tablettes à insérer dans une prise électrique ainsi que des
spirales à brûler mais celles-ci n'étaient pas toujours efficaces.
Les moustiques sont très résistants.
Cependant, malgré cet
aléa, indéniablement, le Guatemala est une destination à retenir,
exotique,très dépaysante, facile d'accès si on baragouine un peu
l'espagnol.
De nouvelles aventures nous attendent un peu plus au sud
à bientôt
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Autour du lac Atitlan
le 17 septembre2015
Géraud a pris un
chauffeur privé pour rejoindre la capitale Guatemala City où se trouve
l’ambassade afin de clôturer l’épisode de la carte bleue. Aussi
il en a profité pour tailler la bavette avec lui. Cet homme était
ni plus ni moins que le dirigeant de l'agence de voyage.
Après des présentations
sommaires, Géraud lui a posé des questions sur la vie
guatémaltèque. Ce qui en ressort, c'est que le tourisme peut rapporter
gros. L'agence « Central Volcanes » détient un mini van
ce qui lui permet d'être concurrentiel en termes de prix. L'aller
pour rejoindre San Pedro de la Laguna de Antigua nous ai revenue à
7€ par personne contre 10€ pour les autres agences. Ce prix bas
s'explique par les commissions qu'il touche en mettant à disposition
son mini van. Il n'a pas voulu me dire combien touchait un chauffeur,
mais le salaire moyen d'un guatémaltèque est de 242€ par mois. Il
laissait entendre dans son discours que le secteur touristique
pouvait avoir une majoration de 10 à 20%.
Selon ses dires, ils sont
écrasés par les impôts, son mini van lui coûte à l'année 230
000 Qtz (26 000€ par an qu'il doit verser à l'état). Alors que
l'achat de véhicule de très grande occasion (100 000 Kms au
compteur) lui a coûté 75 000 Qtz (8600€). Sa petite entreprise
lui rapporte chaque mois 7 000 Qtz sans compter les charges.
Il était virulent à
l’égard de ses dirigeants et les affaires de corruptions du
président appuyait ses arguments.
Ensuite, nous avons
quitté la ville d'Antigua pour mettre le cap sur le lac Atitlan.
Au
premier abord nous sommes surpris par notre réaction car nous avons
l’impression d'être blasé. Il est marqué dans tous les guides
que c'est 'un des plus beaux lacs au monde. Sans nul doute les trois
volcans bordant le lac sont gigantesques et offrent un superbe panorama.
L'homme est tout petit
face à ces monstres volcaniques. Mais la main de l'homme
guatémaltèque défigure de part et d'autre les flancs des
montagnes. La raison est simple : pour ne pas payer trop
d’impôts, la plupart des habitations ne sont pas finies et
laissent visible les parpaings et les vestiges des fers à béton
tournés vers le ciel, aux
toits de tôle ondulée
rouillée c'est globalement très moche, il n'y a aucun cachet
et les petits villages en adobe des Mayas pittoresques ont
complètement disparu.
Dans une ruelle de San Pedro |
Marché de San Pedro |
Dans la rue principale de San Pedro, près du ponton |
Pourtant les villages du
bord du lac accueillent des artistes. Leur talent s'expose d'ailleurs
par des fresques sur certains les murs des villages. Le Street-Art local
a pour sujet de prédilections d'exprimer l'histoire chapine,un mélange de croyances
chrétienne et maya. Il n'est pas rare de voir
Jésus côtoyer des chamans.
De plus, depuis quelques
années, l'eau monte et inonde les maisons les plus proches des rives
du lac. Cela donne une atmosphère de fin du monde. Il y a plusieurs
suppositions à cela, la pluie depuis le dernier ouragan a fait
monter les eaux, ce lac n'a pas de rivière déversoir vers le
Pacifique. La seconde hypothèse serait que le fonds du lac
remonterai petit à petit, puisque le lac est un ancien cratère
instable.
Au fond le volcan San Pedro |
Le
seul autre intérêt de visiter les villages est de se balader lors
des marchés quotidiens, une explosion de couleurs et d'odeurs nous
transporte, alors. Autour du lac, chaque village a ses particularités
vestimentaires. Les femmes ont des costumes qu'elles tissent
et elles portent le huipil ( tunique.)
avec des
styles, des motifs et des couleurs qui furent à l’origine imposés
par les colons espagnols pour distinguer les populations des
différents villages.
La
visite des marchés,
offre une vue représentative de ces vêtements chamarrés portés
par les femmes indigènes du Guatemala.
Dans le village de Santiago, les hommes portent des shorts longs
rayés et une chemise avec une large ceinture.
Les huipiles sont la
plupart du temps fait entièrement à la main par les femmes. Ils
sont brodés d’oiseaux et de fleurs colorés. Les femmes utilisent
les kaperraj, de grands morceaux de tissus, de plusieurs manières :
pour se couvrir la tête, se protéger du froid, porter leur bébé,
transporter des marchandises…
C'est la période des avocats |
La
figure du saint
païen Maximón –
lui
aussi symptomatique du syncrétisme (il
serait un mélange du dieu Mam et de saint Simon), il subsiste comme
un témoignage des cultures précolombiennes dans les hautes terres,
notamment à Santiago d'Atitlán.
Le 15 septembre, tous les pays d’Amérique centrale ont des festivités nationales. Dans tous les villages, des fanfares et des défilés d'école et de sportifs vont se dérouler pour fêter l’anniversaire des 194 ans d'indépendance avec l'Espagne.
Au retour du marché, on choisit de rentrer en chicken bus, bien moins cher que les lanchas,
où les touristes payent 25 Q alors que les locaux ne payent que 5Q.
Dans le bus, tout le monde est au même tarif, soit 5Q pour 25 km en 1 heure.
Qui est-ce qui est la plus Grande, pour une fois? |
les poulets prêts pour le voyage |
On charge les poulets sur le toit |
le village de San Pedro |
Vue de notre hôtel |
A San Juan, le Christ porte vraiment sa croix |
La vue depuis le village de Panajachel |
Un abonnement
« découverte » à la Clinica de los Volcanes
La veille de notre
départ, nous avions déjà réservé nos billets de bus pour San
Pedro de la laguna, nous fêtions notre séparation et la
récupération de notre carte bleue avec les tour-mondistes Benoît
et Adélaïde, Gaïa s'est subitement mise à vomir dans leur chambre
alors que nous mangions de délicieuses pizzas.
De retour à notre hôtel,
nous nous sommes aperçu qu'elle avait de la fièvre. Nous avons eu
droit ensuite des vomissements une grande partie de la nuit. Le
lendemain matin, cela paraissait régler, nous avons pris la route.
Pendant, les 4 heures de trajet, comme à son habitude sur les routes
de montagne, nous l'avons appelé « miss vomito ». Mais
arrivés à San Pedro, comme sa fièvre avait à nouveau grimpé à
plus de 38, 8°, nous avons joué la sécurité et avons contacté
notre assurance « Chapka », afin de demander conseil.
La personne au standard,
nous a conseillé de consulter cette fameuse clinique située à 2
pas de l’hôtel. A 20h, un médecin du Salvador installé avec sa
femme dentiste dans le village, nous a reçu. En lui expliquant,
notre parcours, celui-ci a préféré faire passer une batterie de
tests sanguins et urinaires pour vérifier si elle n'avait pas
chopper le chikungunya ou le paludisme ou encore la dengue puisque
une épidémie sévit dans le pays. Après 2 heures d'attente, il
nous a annoncé que ce n’était qu'une infection urinaire avec un
début de gastro.
Elle a eu droit à son
traitement de choc, antibiotique, ibuprofène (car la dengue étant
écartée, il était possible d'en prendre sans risque d’hémorragie),
et anti-vomitif qui permettait de favoriser le transit.
Au bout de 3 jours, la
fièvre est vraiment tombée, mais la diarrhée continuait, nous
avons donc revu, une seconde fois, après vérification, celle-ci
n’était dû qu'à la prise des médicaments.
Ces 2 séances nous ont
délesté de la modique somme de 1600 quetzals, nous avons envoyé
par mail à Chapka les ordonnances et résultats d'analyse, nous
attendons de leurs nouvelles pour les remboursements.
Gaïa s'est parfaitement
remise depuis, et pourra pleinement profiter de ses derniers jours au
Guatemala, à la découverte des tortues de Monterrico dans la région
de Santa Rosa.
A très bientôt, pour un
prochain épisode
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Sur la route d'Antigua vers la cordillère des volcans du Guatemala,
rédaction de l’article, le 9 septembre
Petite semaine dans l'ancienne capitale:
Les
élections
Après
notre mémorable périple de Semuc Champey, nous nous sommes posés
dans la ville d'Antigua à 45 km de Guatemala City pour régler notre
petit problème de fraude à la carte, poster les évaluations du
Cned sur le site dédié, profiter du charme particulier de
l'ancienne capitale. Dés notre arrivée, nous avons pris contact
avec l'ambassade. Nous sommes tombés sur une personne fort
sympathique. D'après lui, notre mésaventure n'a rien
d'exceptionnelle et serait malheureusement monnaie courante dans le
pays.(...)
Le
dimanche 30 Août, le pays est dans tous ces états, les manifestants
se mobilisent et différents rassemblements parsèment notre
itinéraire. Les partis mettent les moyens pour embrigader les
populations à grand renfort de transports collectifs du type camion
benne.
Sur
les routes, les Guatémaltèques sont enjoués et déterminés mais
tout se passe dans le calme. Nous arrivons donc sans encombre dans la
magnifique ville d'Antigua au pied du volcan De Agua.
Depuis,
le président a démissionné, celui de l'assemblée a repris le
flambeau, le 1er tour s'est déroulé paisiblement à Antigua. Les
anciens couvents, certaines écoles et gymnases étaient
réquisitionnés pour l'organisation du scrutin.
Bureau de vote dans le couvent de la Merced |
La ville d'Antigua et ses volcans
Avec
ses murs colorés et ses petites rues dominées par le Volcan de
Agua, avec son architecture coloniale et ses églises en style
Rococo, Antigua se présente à nous comme dans un écrin fabuleux.
Le
Volcan De Agua imposant surplombe la ville plus, au loin nous
apercevons le Fuego et l'Acatenango.
Antigua
était la capitale du Guatemala mais malheureusement plusieurs
séismes ravagèrent la plupart des édifices. Les autorités décidèrent de transférer la capitale à environ 50 km plus loin.
La cathédrale n'a pas pu être inaugurée, elle garde d'ailleurs dans son cœur les violentes traces des tremblements de terre.
Les habitations sont regroupées par blocs. Les façades cachent parfois de vrais petits trésors.
La cathédrale n'a pas pu être inaugurée, elle garde d'ailleurs dans son cœur les violentes traces des tremblements de terre.
Les habitations sont regroupées par blocs. Les façades cachent parfois de vrais petits trésors.
Nous aimons bien nous promener à travers les ruelles à la découverte des ruines, les gens sont souriants mais pas très bon dans le repérage. Ils sont capables de nous orienter à l'opposé de notre destination avec un aplomb désarmant.
Nous
avons visité de nombreux convents, le seul à avoir été restauré
héberge le centre de formation de la coopération espagnole. Tous
les autres sont payants et l'on ne visite que des vestiges de ruines.
Le Convent des Capucins : il est le dernier a avoir été construit. Certaines cellules des nones ont été restaurées. C'est le plus beau de la ville à notre avis.
San Augustin : Nous
avons visité de nombreux convents, le seul a avoir été restauré, héberge le centre de formation de la coopération espagnole. Tous les autres sont payants 40 Qtz/ personne.
Couvent
de Santa Clara: il
est situé dans un quartier peu touristique où se trouve un Hôpital
à l'intérieur d'un autre monastère. Il subsiste des restaurations
sommaires des murs mais il est très imposant par ses dimensions. Il
occupe, en effet, un bloc de 1 hectare.
Lavoirs près du couvent Santa Clara |
Convent de la Recoleccion : il est situé à l’extrémité nord-ouest de la ville non loin de la station de bus. Il offre en son centre un spectacle des désastres qu’occasionnent les séismes. Les énormes blocs qui restent, donnent une idée de son élégance passée. Nous pouvons aisément nous imaginer la splendeur de cette architecture. Car d'ailleurs il ressemble au bâtiment du convent du même ordre, les Recollets, à Paris situé rue du Faubourg-Saint-Martin dans le 10ème arrondissement. C'est un endroit très prisé par les guatémaltèques pour se faire, caché derrière un bloc, de gros câlins.
Convent
San Francisco :
il n'en reste pratiquement rien. Mais son église a été totalement
restaurée, elle contient d'ailleurs la dépouille du frère Pedro de
Betancourt qui durant la période coloniale a aidé les pauvres, créé
des œuvres caritatives, fait construire des hôpitaux. On lui
devrait plusieurs miracles. Jean-Paul II l'a canonisé en 2002. De
nombreux pèlerins viennent se recueillir.
L’hôtel
-musée Santo Domiguo
Au
bout de notre semaine, ayant fait pratiquement le tour de la ville
dans son intégralité, nous sommes allés à l'office du tourisme
afin d'y recueillir des informations. On nous a conseillé de visiter
l'ancien Convent Santo Domingo, qui a été transformé en hôtel
de luxe où la plus petite chambre est proposée au minimum 250 $.
Ensuite, une navette gratuite propose de nous emmener sur les
collines alentours. Des espaces culturels sont dédiés à des
expositions sur des artistes guatémaltèques contemporains.
Nous sommes aussi montés sur le Cerro de la Cruz qui permet d'embrasser le panorama sur Antigua.
Dans la ville voisine, à Jocotenango, il existe un centre culturel où il y a un musée sur l'évolution des instruments traditionnels maya jusqu'à aujourd'hui. Ce centre était à l'origine une fabrique de café dont il existe encore une production. Nous nous sommes rendus en tuc-tuc pour 15 quetzales, ce qui a ravi Gaïa.
Au retour, nous avons emprunté un Chicken bus, pour à peine, 2 Quetzales/ personne.
Nous
y avons suivi deux visites guidées en espagnol, sur la découverte
des instruments de musique guatémaltèques et sur le processus de la
culture du café jusqu'à sa torréfaction. Nous avons ainsi
découvert la différence entre le robusta et l'arabica. Les plants
d'Arabica sont entre autre protégés du soleil par d'autres arbres
afin de réduire l’amertume du grain.
Plants de café |
Fleur de banane |
Aire de séchage du café de novembre à mars |
Gare routière des Chicken Bus |
Au fond les Volcans Acatenango et le Fuégo |
Place centrale |
Que
faire de plus à Antigua ?
Plusieurs
agences de tourisme se partagent les excursions. Celles-ci sont
orientées sur l’ascension des volcans. Les tours
proposent la montée de l'Acatenango en 2 jours avec 1 500 mètres de
dénivelé. Il faut au minimum 4 heures pour grimper au sommet à
3676 m et admirer le coucher du soleil sur le Volcan qui lui fait
face, le Fuego (3763 m). Il est possible de passer la nuit sous des
tentes pour admirer les éruptions nocturnes.
Un
autre tour permet de gravir un volcan moins haut d'où l'on peut
apprécier et mesurer l'immensité de cette chaîne volcanique grâce
à l'ascension du Pacaya. Le Pacaya, et le Fuego, sont en activité
quasi-permanente.
Nous
avons décidé de randonner sur le volcan Pacaya qui atteint à peine
2552 m, il fait parti de la chaîne montagneuse Sierra Madré du
Chiapias.
Deux
raisons à cela : nous voulons mettre Gaïa en condition
physique pour les futures escapades dans le sud du continent.
Clotilde ressent toujours des douleurs articulaires. Depuis que nous
avons pris de l'altitude, avec la saison des pluies des orages
s'abattent sur nous tous les après-midis. A cause de l'humidité
ambiante, Clotilde peut prédire, l'heure exacte de la tempête grâce
à ses rhumatismes. L'humidité est handicapante pour elle. Elle a
l'impression d'être rouillée et ne se sent toujours pas de faire
une marche de 4 heures.
Mais
le chemin qui mène au Pacaya est en pente douce, il faut à peine 1
heure pour découvrir une vue extraordinaire sur son sommet. Cette
montée offre aussi un très beau panorama sur le Fuégo,
l'Acatenango, l'Agua et l'océan Pacifique. La dernière coulée de
lave date de mars 2014 ce qui rend impossible l'ascension jusqu'à
son sommet. Le clou du spectacle 'est que nous pouvons faire griller
des Marshmallows dans une cheminée dégageant une forte chaleur et
une odeur d’œuf pourri, preuve incontestable que ce volcan est
bien actif.
Nous sommes en train de cuire les chamallows |
Dégustation après 1 minute |
A l'horizon, le Pacifique |
Excursion
à Chichicastenango
Nous
en avons profité pour aller visiter un marcher pittoresque de
Chichicastenango célèbre pour ses tissus brodés et sa culture
amérindienne maya. L'église Santo Tomás a était construite sur un
ancien temple maya. celle-ci accueille des cultes chrétiens et maya.
Ce mélange des genres procure une atmosphère syncrétique où les
rites maya sont tolérés au sein même de l'église.
Un vrai festival de couleurs!!!
Un vrai festival de couleurs!!!
Notre grande fille au milieu de la population |
Nos seuls achats du marché |
Petit
point sur l'alimentation
Nous
mangeons dans de petits restaurants locaux afin d'essayer de tenir
notre budget. Nous avons trouvé une cantine en face de l’hôpital
de San Pedro.
Pour 25 Q, nous pouvons y déguster un plat typique assez roboratif.
Pour 25 Q, nous pouvons y déguster un plat typique assez roboratif.
Sinon,
nous allons au marché d'Antigua, où pour quelques Quetzales, nous y
achetons des fruits et légumes, il y a même des fraises. Nous
pouvons préparer nos repas à l’hôtel et manger dans le jardin
très fleuri.
Les tortillas sont des galettes de maïs qui accompagnent tous les plats traditionnels, c'est la base de l'alimentation en Amérique centrale avec les frigoles ( purée de haricots noirs) |
Dans un petit resto, la patronne nous a proposé d'en fabriquer. |
Nous
nous sommes offerts des repas moins typiques. Ils
seraient d'ailleurs d'origine celtique. Oui ! Nous avons craqué
pour des crêpes. "La lune de miel" est une crêperie tenue par deux
associés français un marseillais et un toulousain.
Nous avons à nouveau retrouvé Benoît, Adélaïde, Jade et Andréa à deux reprises, une fois à la crêperie et la dernière fois autour d'une pizza avant leur départ pour le Honduras.
Nous avons à nouveau retrouvé Benoît, Adélaïde, Jade et Andréa à deux reprises, une fois à la crêperie et la dernière fois autour d'une pizza avant leur départ pour le Honduras.
Scènes de rue à Antigua
Il n'y a pas de marteaux piqueur, pour creuser une tranchée, on emploie une trentaine ouvriers |
Nous sommes bien en saison des pluies, tous les après-midis, il pleut à seaux |
Magasins de Pinatas |
Grace à la diligence de ma mère de Clo, nous avons récupéré la nouvelle carte bancaire de Géraud en à peine 5 jours.
Après la réception de la carte en France, nous avons opté pour une expédition en colis avec la société DHL. Le paquet a été posté le vendredi dans l'après-midi. Il a ensuite transité par l'Allemagne, l'Espagne, la Colombie, le Panama, avant d'arriver à l'agence de Guatemala City, le lundi matin. Il a été récupéré par un agent de l'Ambassade de France qui a bien voulu servir de poste restante. Géraud a été chercher le colis le mardi matin. Les frais d'expédition ont coûté environ 70 euros.
Géraud a ensuite activé la carte dans un guichet automatique attenant à une banque à Antigua.
Nous redoublerons de vigilance à l'avenir.
Nous partons le cœur tranquille, nous sommes sous bonne garde, d'après les vignettes des évangiles dans les bus.
Notre prochaine étape : les villages autour du lac Atitlan, le plus grand lac endoréique du Guatemala .
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Le 3 septembre 2015
Thématique :
Les transports au Guatemala
Nous avons ensuite passé une partie de l'après-midi ensemble les pieds dans l'eau à se faire une « fish pédicure » avec les petits poissons de la rivière, pendant que les filles faisaient du toboggan dans les bassins naturels.
Un après-midi en musique :
Pour vous mettre dans l'ambiance, écoutez la musique locale d'Amérique centrale
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Le 30 août 2015,
Retour sur nos 3 jours dans le centre du pays
Notre odyssée vers Semuc Champey
Les transports au Guatemala
Les horaires de trajet
indiqués par Google, peuvent être fortement discutés, et n'ont aucune valeur réaliste en tout cas pour les estimations au
Guatemala. A chaque fois, nous avons eu au moins
1 à 2 heures
supplémentaires.
Nous avons quitté avec regrets notre petit hôtel avec sa vue imprenable sur le lac.
Mais avec notre histoire
de Carte bleue piratée, nous désirons au plus vite rejoindre une
grande ville pour bénéficier d'internet, de l’électricité pour
communiquer correctement avec notre banquier et essayer de joindre
l'Ambassade de France située dans la capitale, afin de récupérer
un nouveau moyen de paiement. Notre décision fut prise, nous
nous installerons à Antigua, après une petite escale au
centre du Pays, près de Coban, à Semuc Champey où il y a des
cascades les plus renommées.
Nous sommes donc partis
de bon matin après s’être réveillés vers 6 h, afin de se
préparer tranquillement et de boucler les bagages. Nous avons décidé
de rallier notre prochaine étape en passant par une agence de voyage
pour touristes. Cela consiste à emprunter des mini-bus. Il n'y a
rien de très typique, nous nous retrouvons souvent avec d'autres
européens ou américains. Nous ne côtoyons alors jamais les locaux,
puisque ces transports sont hors de leurs pouvoirs d'achat.
D'ailleurs lorsque nous négocions les prix, nous parlons souvent en
dollars et non en quetzales. Unique avantage, ce moyen de locomotion
est souvent plus rapide (on vient nous chercher à notre hôtel, en
fin de trajet, le chauffeur dépose les touristes près du centre
ville, nous n'avons donc pas de taxi à prendre en plus, puisque les
gares routières sont souvent en périphérie éloignées du centre),
soi-disant plus sur (si on ne regarde pas l'état d'usure très très
avancé des pneus), nous ne sommes pas trop entassés et nous nous ne
nous retrouvons pas avec des cagots de victuailles, ni d'animaux
vivants sur les genoux, ou notre fille bien aimée ou des discours
des évangélistes qui font des incantations pendant une bonne partie
des trajets. Certains nous dirons que nous sommes des petits joueurs
et que nous n'apprécions pas le folklore local, mais passer entre 6
et 8 heures malmenés et à 4 sur un siège de deux, pourquoi pas ,
mais il fait chaud ici, donc nous aimons prendre nos aises et garer
notre confort.C'est aussi sans compter avec les incantations des évangélistes qui pendant le trajet en bus, se mettre debout dans le couloir du bus, et font des sermons de plus de 45 minutes, chantent, prient et finissent par faire un quête au bénéfice de leur église.
Nous avons enregistré un petit extrait de très mauvaise qualité grâce à notre téléphone portable mais nous roulions à toute allure. Nous sommes désolés de la piètre qualité de l'enregistrement.
Donc, revenons-en à nos
moutons
A 7 h, le grand luxe, une
voiture particulière vient nous chercher. Nous rejoignons la ville
de Florès en à peine une ½ heure où tous les touristes vont être
répartis dans différents mini-bus selon leur destination.
Nous repartons sur les
coups de 8h30, une fois nos bagages bien ficelés sur la galerie et
recouverts d'une grosse bâche, ce qui nous laisse le temps de nous
balader dans les ruelles et le long de la promenade qui entoure la
presqu’île.
Contrairement, à El
Remate, ici, l'eau paraît très sale, et cela ne donne vraiment pas
envie de se baigner.
Notre aventure commence
vraiment. Le trajet le plus rapide est de passer par Sayaxché. Cette
bourgade paraît très pittoresque, ce jour-là, il y a un marché,
toutes les femmes sont habillées de longues jupes très colorées.
Nous avons passé un bac qui nous permet de franchir le rio Pasion.
Nous avons passé un bac qui nous permet de franchir le rio Pasion.
Aux alentours, de 11 h 30, à
128 Km de Coban, notre chauffeur s’arrête dans une station
service, en nous annonçant qu'il n'allait pas plus loin pour
l'instant, car à 1 km au sud, une manifestation contre le président
bloque la route.
Digression sur le
contexte social :
Le président est
accusé de suspicions de détournements de fonds et corruptions à
grande échelle avec les douanes, sa vise-présidente a dû
démissionné en mai dernier. Deux de ces ministres se sont enfuis du
pays ces derniers jours afin de ne pas finir en prison.
Les manifestants
souhaitent sa démission avant les prochaines élections du 6
septembre prochain (les guatémaltèques sont convoqués ce jour-là
aux élections municipales, aux législatives et aux présidentielles
en même temps). Ils exigent aussi le retrait de son immunité
présidentielle et qu'il puisse ainsi être interrogé sur ces
questions.
Le 1er septembre, nous avons appris par la presse que le président avait perdu son immunité, la chambre des députés ayant voté en se sens.
Nous avons donc un peu
mangé et des guatémaltèques bloqués ont mis l'ambiance :
voir la petite vidéo qui
suit.
Vers 16 h, le chauffeur nous a indiqué que la route était libre. Nous pouvions enfin repartir mais qu'il nous restait encore 3 à 4 heures de route.
Plein d'espérance, nous avons repris la route, cependant au bout de 20 minutes nous nous sommes à nouveau retrouvés bloquer.
Nous en avons profité pour sympathiser avec d'autres compagnons de route de mini-bus dans la même situation.
D'ailleurs des guatémaltèques ont installé une sono pour que l'on puisse danser sur l’asphalte et faire passer le temps.
Cela, ne nous faisait pas avancer dans notre affaire, c'est à dire rejoindre Semuc Champey, à 2 h de route de Coban.
A 10 h du soir, le chauffeur nous conseille de retourner à Flores, mais nous savons que des barrages sont installés un peu partout sur le réseau routier du pays, et qu'il n'y a pas de bac la nuit. D'un commun accord, les chauffeurs proposent alors de former un convoi de 5 mini-bus pour plus de sûreté, chaque passager devra payer alors 25 quetzales pour acheter l'essence. Nous emprunterons alors une autre route qui n'ai pas bloqué. Mais, nous apprenons alors que c'est une piste et que nous pourrons rallier alors Lanquin, en 6 à 7 h si tout va bien. Pour Semuc Champey, nous devons ensuite rajouté 10 km supplémentaires.
A 23 h, nous avons ravitaillons en eau et en nourriture afin de parer à toutes éventualités.
Par un beau clair de lune, nous débutons notre périple.
Mais, c'est sans compter avec la saison des pluies, vers minuit, un orage s'abat sur la piste et transforme celle-ci en torrent de boue et de glaise. Tout le monde est alors cramponné à son siège, s'accroche à son voisin, nous sommes tous ballottés à gauche et à droite. Mais Gaïa seule, dort du sommeil du juste. Lorsque nous croisons d'autres véhicules et quelques rochers sèment des embûches sur notre parcours, nous passons in extrémistes sur les bas cotés, mais Gaïa dort toujours sereinement. L' espagnol assis à coté du chauffeur, surveille son attention et son état de fatigue.
Notre calvaire semble toucher à sa fin vers 4h du matin. Lanquin est alors une bourgade endormie, il pleut toujours intensément.
Le chauffeur nous dit que sa mission s'achève. Si nous voulons rejoindre Semuc Champey, nous devons prendre un pick-up. (ce véhicule nous attendait car heureusement, dans la journée, nous avions eu le temps de sympathiser avec des espagnols qui avaient réservé pour nous une chambre, dans l’hôtel El Portal à 100 m de l'entrée du parc des cascades.)
Après transfert des bagages sous une pluie battante, Clotilde et Gaïa s'engouffrent dans la cabine du chauffeur. Mais celle-ci n'est pas assez grande pour accueillir tout le monde. Un des espagnols et Géraud finiront avec les bagages pour les dernières 45 minutes de purgatoire.
Après les formalités d'enregistrement, nous avons pu nous coucher vers 5h30, aux premières lueurs de l'aurore, nous avions cumulé pratiquement 24 h de veille, qui resteront dans notre palmares des pires trajets jamais effectués.
Nous décernons une médaille à Gaïa qui a mis l'ambiance dans le bus et n'a jamais eu peur ni pleuré pendant cette journée bien particulière.
Hôtel El Portal, assez onéreux mais qui a une superbe vue sur la rivière couleur émeraude.
Chambre de 3 personnes, très propres, électricité par groupe électrogène uniquement de 18h à 22h, nous n'avons pas négocié le prix après notre périple à 5 h du matin, 225 Quetzales.
Le personnel à l'accueil est peu aimable et n'est pas très arrangeant, ils prennent un peu les touristes pour des vaches à lait.
Visite des cascades, après quelques heures de sommeil réparateur, nous sommes partis à leur découverte.
A l'entrée du parc, nous avons retrouvé le couple de français avec leurs deux filles Jade et Andréa qui voyagent pour 16 mois. Ceux-ci devaient normalement rejoindre le lac Atitlan, mais à l'heure du départ, aucun bus n'est venu les chercher à cause des manifs.
Nous avons convenu de nous retrouver après la petite grimpette qui permet de dominer le site, El mirador.
Nous avons ensuite passé une partie de l'après-midi ensemble les pieds dans l'eau à se faire une « fish pédicure » avec les petits poissons de la rivière, pendant que les filles faisaient du toboggan dans les bassins naturels.
Enfin de journée, nous nous sommes séparés et en se souhaitant bonne route. Ils partent prochainement vers le Honduras alors que nous rejoignons l’Équateur dans 3 semaines.
Quand à nous, le lendemain nous avons convenu mettre le cap sur Antigua, nous croiserons alors de nombreux véhicules chargés de partisans des différents candidats pour assister à des meetings.
Un après-midi en musique :
Pour vous mettre dans l'ambiance, écoutez la musique locale d'Amérique centrale
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Le 30 août 2015,
Retour au Guatemala,
étape à Tikal ou comment Dieu nous met à l' épreuve!
Une semaine pleine de rebondissements
Notre itinéraire :
Notre itinéraire :
Passage de la frontière du nord entre le Belize et le Guatemala
Après 30 minutes de bateau, 2 h d'attente à la gare maritime ett ensuite 4h de route, Nous avons trouvé, à El Remate, un gîte à la casa Dona Tonita, guest-house qui s’apparente plus à une ferme qu'à un petit hôtel.
Les poules et les poussins
sont libres de courir dans la cour et même de se réfugier dans la
cuisine.
Nous y préparons nos repas au feu de bois.
En basse-saison, l'auberge ne fait plus restaurant, d'ailleurs, les responsables ne sont pas très accueillants.
Nous avons une chambre sans sanitaire mais avec vue imprenable sur le lac de Peten Itza pour 100 Quetzales.
Un ponton donne accès à la baignade, d'ailleurs les locaux viennent aussi en profiter.
Sinon, en lui-même, ce
village est sans grand intérêt, la route principale très bruyante
qui mène au site archéologique de Tikal est bordée d'une
succession d'échoppes en tout genre dédié au tourisme, avec des
hôtels et des agences de voyages.
Il y a tout de même un distributeur de billets mais qui ne fonctionne pas quand il pleut (nous en avons d'ailleurs fait les frais.)
Le lendemain de notre
arrivée, nous sommes partis à l'aube pour visiter le site maya le
plus important de Méso-Amérique, TIKAL où la cité a pris toute
son ampleur de 250 à 900 après J.C. Ses ruines s'étalent sur plus
de 16 km2, et toutes n'ont pas encore été restaurées, on y
dénombre plus de 3000 structures. La plupart sont enfouies sous la
végétation. Plusieurs pyramides sont encore avec des échafaudages.
Ce qui donne un certain charme, lorsque nous déambulons seuls à la
découverte du site ce sont les structures restaurés au côté
d'autres encore enfouies dans la végétation.
De la place centrale en
grimpant sur le temple II nous avons un point de vue sur l’étendue
du site. Il faut quand même faire un effort d'imagination pour se
rendre compte de l'immensité de la cité cachée dans la forêt.
Aussi, de se dernier nous avons pu nous orienter et décider du
parcours que nous allions emprunté à travers la jungle. Les
sentiers sont bien balisés, praticables et laissent peu de place
pour pouvoir se perdre ! Nous avons tout de même pénétré sur
des chemins dans la jungle et apprécier le son mélodieux des singes
hurleurs et le réveil de sa faune sauvage.
Les restaurations sont
toutes partielles sauf pour le temple I et II et l'acropole centrale.
Le parti-pris est de ne restaurer que la façade principale et de
laisser les autres faces sous leur manteau de végétation. Les
fouilles archéologiques sont toutes subventionnées par des pays
étrangers (Japon, Espagne...).
Le site dégage une
atmosphère d'une cité perdue dont les charmes se révèlent d'année
en année. C'est vraiment grandiose.
Clotilde a eu encore
quelques résurgences de Chikungunya qui a pris le dessus après la
troisième ascension d'un temple. En effet, les plus grands temples
de Tikal sont aménagés avec des escaliers en bois placés à
l’arrière. La pyramide du temple IV mesure plus de 65 mètres de
haut construite en 740 après J.C., il offre le panorama le plus
connu du site. Après 5 heures de visite de ce bijou sublime du
Guatemala, nous avons rebroussé chemin vers notre lieu de
rendez-vous pour le retour. Clotilde a tenu le coup malgré les 20
minutes de marche sous le cagnard, et des courbatures, un mal de tête
épouvantable et des vomissements. Il y a des jours avec et sans, ce
jour-là, fut une épreuve.
un singe est planqué dans le feuillage
Les frais d'entrée sont
assez élevés pour nous, les étrangers, 150 Qtz par personne contre
25 Qtz pour les locaux. Gaïa n'a pas payé car nous avons diminué
son âge, nous l'avons fait passé pour un enfant de 7 ans. Mais le
prix raisonnablement chère comparé aux musées parisiens, aide à
la préservation de cette réserve naturelle la plus grande du pays.
Le dieu Wifi nous a
laissé tombé à El Remate. Nous avons tout de même trouvé un
petit café internet. Au retour de notre visite, en consultant nos
mails, nous voyons un message des parents à Géraud nous indiquant
qu'ils ont acceptés auprès de notre banque un retrait au Guatemala.
La banquière soupçonne une fraude à la carte bleue. N'ayant pas
pris notre ordinateur, nous invoquons le dieu WIFI auprès du café
internet, « IL EST ENFIN LA ». Mais quelle ne fut pas
notre réjouissance de voir qu’effectivement nous avons bien une
fraude sur la carte bleue de Géraud. Se sont des retraits d'un
montant total de près de 1000 € sur un DAB du Chili. Nous croyons
avoir fait très attention dans les distributeurs et de garder la
carte sur nous. Une petite erreur quand même. Vous vous rappelez
Géraud a plongé sur l’île de Caye Caulker dans un centre de
plongée ayant pignon sur rue et bonne réputation auprès du guide
du Routard. Pour une question d'assurances, il nous ont pris
l'empreinte de la carte bleue. Il nous l'ont d'ailleurs rendue avec
l'ensemble de la souche après la plongée. Ensuite depuis le 24
août, un petit malin s'amuse à nous prendre de l'argent sur notre
compte, sans gène.
- Géraud : « j'étais plutôt content de ce centre de plongée car très professionnel. Mais là ! je ne supporte pas les voleurs, oui des voleurs. Je suis persuadé que ce sont eux car je n'ai donné mon numéro à personne d'autre. Ma banquière me dit que le simple fait de donner son numéro de carte suffit pour pirater la carte avec les moyens assez sophistiqués de l'offre internet.Les personnels du Bélize Diving Service sont certainement pros pour la plongée et aussi de la fraude à la carte master Card. Méfiance, méfiance. »
Suite à notre problème,
nous avons pu joindre la France pour faire opposition mais qui dit
opposition : plus de carte. Naïf que nous sommes, nous
n'avions qu'une seule carte chacun. Cela fait 1 mois que nous sommes
partis il est évident que cela va être dur de finir le voyage
qu'avec une carte. (Et dire, que lors de notre dernier grand voyage,
nous avions eu aucun souci d'ordre matériel ou de santé.)
Aussi, si vous avez des
solutions. nous sommes preneurs, mais nous sollicitons des conseils
sans risque. Nous allons contacter l'Ambassade de France. Peut-être
auront-ils une solution pour réceptionner l'envoi d'une nouvelle
carte sans avoir d'adresse fixe.
C'est pour cela que nous
avons intitulé l'article : Tikal ou comment Dieu nous met à l'
épreuve!, Non! nous ne devenons pas mystiques au bout d'un mois en
Amérique Latine, malgré l'accroissement exponentielle des églises évangélistes au Guatemala.
Mais ce soir-là, en
rentrant à l’hôtel, la fille de Tonita voyant notre mine
déconfite, nous demande si tout va bien. Lorsque nous lui expliquons
succinctement que nous avons des problèmes en France et que la santé
de Clo laisse parfois à désirer, celle-ci s'exclame : « C'est
normal, c'est Dieu qui t'envoie des épreuves, nous devons apprendre
à les surmonter. C'est la vie, il faut l'accepter. »
A cette occasion, nous
avons appris, que le Chikungunya sévit aussi au Guatemala. Cela fait
4 mois que la fille de Tonita essaie de surmonter des courbatures et
des engourdissements des articulations.
Sur ces dernières infos,
à très bientôt.
Nous partons en direction
d'Antigua en faisant un détour par les chutes de Semuc Champey.
A El Remate, nous avons croisé des compatriotes Globe-trotters qui voyagent aussi pour 16 mois environ. Gaïa a pu passer une soirée en leur compagnie avec leurs enfants.
Si vous désirez suivre leurs aventures, voici le lien :
Merci pour cette soirée Benoit, Adélaïde, Jade et Andréa
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Départ de Copan Ruinas en direction de Livingston, le 13 août 2015
Nous venons de repasser
la frontière pour le Guatemala. Nous ne sommes pas allés plus loin
dans le Honduras un pays qui gagne à être connu. Nous y avons
rencontré des personnes sympathiques et très serviables.
Voici les portraits réalisés par Géraud pour les remercier de l'accueil de la famille. Le grand-père Oscar, la grand-mère Yolanda et leur petit fils Christian. Et Kiwi le petit chien de la soeur Claudia.
Enrique le boss de l'école d'espagnol nous a dégoté un transport pour Rio Hondo. De ce que nous avons pu constater des moyens de transport au Honduras s'effectuent, en majorité, par des petits mini-bus de 10 places. Une grande galerie est installée sur le toit pour y mettre un maximum de bagage ou bien des tables et même des animaux vivants.
Les transports...
Enrique le boss de l'école d'espagnol nous a dégoté un transport pour Rio Hondo. De ce que nous avons pu constater des moyens de transport au Honduras s'effectuent, en majorité, par des petits mini-bus de 10 places. Une grande galerie est installée sur le toit pour y mettre un maximum de bagage ou bien des tables et même des animaux vivants.
La différence flagrante
en termes de transport entre le Honduras et le Guatemala : c'est
l'état de ses routes. Les routes du Honduras sont pour la plupart
bitumées mais en très mauvaise état ou non asphaltés. Ceci pour
dire que les trajets sont plus long coté Hondurien.
Notre petit bus nous a
déposé devant l'agence Fuente del norte de Rio Hondo. Il n'y a pas
à proprement dit une station de bus, l’arrêt du bus se fait sur
la route et l'on paye un fois dans le bus. Le bus que nous avons
emprunté part très tôt de Guatemala City puis passe par Rio Hondo,
Rio Dulce et pour finir à Flores (ville de départ pour Tikal).
De Rio Hondo pour rejoindre la ville de Rio Dulce nous a coûté 50 Quetzals par personne(Gaïa n'a pas payé), soit un peu moins de 7 euros pour 3h de bus. Comptez 1h30 et 125 Quetzals par personne pour la Lancha de Rio Dulce à Livingston.
Nous commençons par
traverser le Lac qui est sans grand intérêt, les moteurs sont
bloqués au maximum de leur puissance, ce qui permet de nous garantir
un trajet digne des manèges des fetes foraines ( nous avons eu le
droit à du tape-cul sur toute la traversée.) Nous traçons à
travers les mangroves, où nous pouvons admirer la faune sauvage de
la région, pélicans, cormorans jusqu'à l'estuaire de la rivière
qui nous permet de rejoindre la ville de Livingston.
Arrivés au débarcadère, les premiers mots des habitants furent « Bienvenue en Afrique ».
Effectivement, ce village du bout du monde a la plupart de ces Habitants d'origine Garifunga, c'est-à dire, descendant d'anciens esclaves noirs ayant fui les îles des caraïbes, colonies anglaises et françaises. L'ambiance dans les rues est totalement différente du Guatemala chapin et maya, un air de musique jamaïcaine mêlés aux percussions résonnent toute la journée dans les ruelles du village.
Le temps que Clotilde reprenne du poils de la bête et de trouver un bateau qui nous permettent de rejoindre le Bélize, nous sommes restés 4 jours, nous avons profité d'une petite excursion aux cascades locales et des plages des environs. Celles-ci n'ont rien d'immaculées si l'on reste près du village ( cela s’apparente à la décharge publique).
La Playa Blanca ne peut être reliée qu'en bateau et il faut débourser 20 Q de droit d'entrée par personne car c'est une plage artificielle pour les touristes qui rêvent de sable blanc. Sinon, une seconde La Playa Quehueche est au bout du village, il suffit de prendre un taxi à 20 Q pour nous trois pour 10 min de voiture, c'est la plage publique des habitants, cela n'est pas tout à fait propre mais on peut tout de même si baigner.
Gaïa baby-sitter d'un petit garçon Ati
Après une traversée
sans encombre, nous avons enchaîné sur un bus qui nous a permis de
rejoindre Belize City en 6h30, avec 2 haltes de 10 minutes le temps
d'une pause toilettes et de se ravitailler pour manger quelques
en-cas, le tout pour 55 dollars Béliziens. Gaia n'a pas payé mais
nous étions un peu serrés sur notre banquette de bus scolaire
américain. Certains voyageurs ont fait le parcours debout ou assis
sur des sacs dans le couloirs.
Notre Bus scolaire Américain de la compagnie James.
Notre Bus scolaire Américain de la compagnie James.
Vue de notre hôtel à Bélize City
A Belize City, nous avons trouvé très facilement un petit hôtel qui se situe à proximité du port qui nous permettra de relier l’île de Caulke Cayes, demain en début en matinée.
En prévision, détente,
plongée pour Géraud, et snorkeling pour les filles
Pour info : 8 quetzals = 1 euro
2$ béliziens = 1 dollar US
A très bientôt
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