Birmanie

Etape bonus de notre voyage qui n’était pas prévue à l'origine du projet, on reste du 4 juin au 21 juin.
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Bilan financier de nos 17 jours

29,57 €/ jour par personne



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Notre itinéraire prévisionnel mais tout reste possible 
selon les coups de cœur




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le 25 juin 2016
Les anciennes capitales Bago et Yangon




Bago 

Nous nous arrêtons deux jours à Bago pour y visiter quelques curiosités d'intérêts touristiques.  Franchement, les différents sites de Bago ne cassent pas des briques, malgré son histoire si riche.

 Qui se douterai que cette ville décrépite était jadis la capitale du sud Myanmar. Elle a été fondée en 573 par deux princes môn de Thaton. Les Bamar qui deviendront la futures majorité du pays prennent le pouvoir en 1539. Puis après une période de soumission les Môn rétablir leur capitale à Bago, mais le roi Alaugpaya met à sac la ville en 1757. Elle sera à nouveau reconstruite en partie vers 1819 sous le règne du roi Bodawpaya. La rivière changea son cours et la cité perdit son importance et sa grandeur. De l'ancien palais majestueux il reste quelques vestiges de piliers en bois sur une vaste étendue d'herbe. Les temples et les bouddhas ont une activité frénétique ce qui leur confèrent un très bon état de conservation car les fidèles donnent sans compter des milliers de Kyats. Nous espérons qu'avec l'ouverture au tourisme, les sites seront mieux mis en valeur. Car les touristes étrangers payent un prix d'entrée exhorbitants, à chaque fois, nous déboursons en 5 et 10 $ qui l'on peut payer en Kyats.
Une bonne journée était bien suffisante pour visiter Bago. Les hôtels situés sur l'axe routier principal reliant Yangon à Mandalay sont bruyants et sans intérêts. Nous avons pris cette option car nous voulions prendre le train pour Yangon. 
En effet, la gare de Yangon est située en son cœur contrairement au terminal de bus. Bon d'accord le confort de la classe ordinaire est spartiate. La vitesse du train dépasse rarement les 50 km par heure, Le roulis de celui-ci nous balance de gauche à droite faisant claquer en continu les portes donnant sur l'extérieur et des vendeurs ambulants avec des têtes plus ou moins sympathiques montent et descendent le long du trajet de 2 heures. Nous n'avons pas vu le temps passer absorbés par nos lectures et le défilé des rizières et des différents faubourgs de Yangon.



en route pour la pagode de Shwemawdaw




Le python qui porte bonheur du monastère du serpent 




le bouddha Shwethalyaung

le petit doigt mesure 3,05 m

Partout en Birmanie, on trouve de l'eau à boire donné gracieusement

dans un resto où l'hygiène laissait à désirer


un vieux bâtiment colonial

devant notre guest-house avant notre tour de la ville en pick-up

Une ambiance indienne

Berléand sur la tv birmane

Yangon : 

Yangon dernière étape de notre périple Birman

Lorsque nous étions au Lac Inle nous avons rencontré un couple de Franco-birman. Ils habitent l'ancienne capitale et sont déçus par le déménagement des pouvoirs sur Nay Pyi Taw. La junte militaire a décidé de transférer la capitale dans cette ville qui selon les dires  c'est un endroit totalement dénué d'âme mais plus central car au milieu du pays. Yangon diffuse encore aujourd'hui son passé glorieux et se défait petit à petit de sa domination militaire et reste la capitale économique. Des investisseurs étrangers affluent,  les rues restent animées jusqu'à tard dans la nuit, le trafic automobile est dense aussi Yangon se réinvente en rénovant ses immeubles d'architecture coloniale et préserve ses sites particulièrement somptueux de renommées internationales. Parallèlement à ce développement des bidonvilles surgissent ça et là. Le traitement des eaux est pratiquement inexistant. Il n'est pas rare, au détour d'une rue d'avoir des effluves d'odeurs qui nous soulèvent le cœur. Cela nous rappelle les odeurs plus que nauséabondes de l'Inde.





Gare de Bago


Guichet pour les Birmans, pour les étrangers, nous avons eu le droit de rentrer dans le bureau du directeur




composition des trains pour Philippe


notre billet















petite fuite d'eau pendant la pluie



voiture ordinaire

un vendeur à la sauvette

un militaire

arrivée à Yangon

vue de notre chambre de l’hôtel good time
La pagode Sule au milieu d'un carrefour

les vieux bâtiments pas encore restaurés
la poste centrale
monument de l'indépendance dans le jardin Mahabandoola


pagode Shwedagon


gaia arrose le Bouddha de son jour de naissance


cette pagode contient les reliques de 3 bouddhas, c'est le site le plus sacré de Birmanie




les ombrelles de la région de Pathein

petites nones




la pratique du balayage permet de gagner du mérite  pour les vies futures






les chiffres et les lettres


l'icone de la résistance Aung San Suu Kyi

une vielle maison en attendre de ravalement

les coiffeurs traditionnels

une maison restaurée au 491 merchant  street

à lire un article sur le renouveau de Rangon : 




La pagode shwedagon vu du lac Kandawgyi

Au fond , les anciennes embarcations royales
Les pagodes sont plus somptueuses les unes que les autres, les Birmans en prennent soin et la plupart du temps ils nous invitent à quelques selfies au détour du « Corner » du jour de leur naissance. Géraud a rencontré une charmante petite fille de 9 ans à l'anglais impeccable. Elle voulait pratiquer pour lui permettre de progresser mais vue son excellence, elle est promue à un grand avenir. Du haut de ses trois pommes, elle avait une vision positive concernant son futur. J'avoue, je ne lui est pas posé trop de questions sur sa connaissance historique de son pays. Mais son regard malicieux en disait beaucoup.
Nous avons eu le bonheur de nous plonger chacun dans des lectures se rapportant sur l'histoire de la Birmanie. « Une histoire Birmane» de George Orwell décrivant admirablement la Birmanie sous le joug des colons britanniques. Puis, un livre encore interdit avant 2010 écrit par un Padaung ayant fuit la dictature en 1990. Son récit est touchant par le regard de l'intérieur qu'il apporte des différentes minorités. Lui même est issue des Padaung. Leur vie était force de répression pour faire plier chaque ethnie aux lois imposées par la doctrine de la dictature. Nous avons appris par ce biais qu'il existe encore des querelles entre tribus, les Birmans étant majoritaires et à priori les militaires étaient issue de cette ethnie. 

Nous retournons en Malaisie, nous reposer un peu avant notre retour imminent. La Birmanie est vraiment notre gros coup de cœur de cette fin de voyage. Nous avons adoré la gentillesse de ces habitants et la beauté des sites. Bien sur, il faut aimer les pagodes et les bouddhas. Le pays s'ouvre rapidement au capitalisme et change à une vitesse folle.

La suite dans quelques jours...



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Le lac Inle


Le 20 juin 2016

dans le pick-up qui nous emmène vers la gare routière


Le lac Inle au centre de la Birmanie, 
sa balade en bateau et son tour en bicyclette

Nous arrivons à 5h30 dans le petit village de Nyaungshwe. Notre voyage en bus était plus que parfait avec des sièges inclinables et un équipage au petit soin. Nous avons eu droit à une couverture et un oreiller, mais il ne faut pas oublier sa polaire et ses chaussettes si vous ne voulait pas finir en glaçon.  Nous avons bien dormi sous l’œil vigilant d'un bouddha clignotant.
Cela ne nous rabiboche pas avec les trajets en bus car les routes sont assez mauvaises et la pluie n'arrange pas leurs états.






pagode paya yadana man aung


Comme nous arrivons dès l'aube à l'hôtel "Joy", que nous avons choisi sur Booking, ils ne nous attendent pas de si tôt et trouvons porte close et surtout il pleut. Heureusement l'hôtel est en travaux et la porte n'est pas cadenassée alors nous y pénétrons délicatement et nous nous installons à la réception pensant finir notre nuit. Nous avons du faire un peu de bruit car nous sortons nos hôtes de leur sommeil. Ils nous accompagnent illico dans notre chambre et nous écroulons jusqu'au milieu de la journée. Cet "Early chek-in" ne nous sera pas facturé et nous leur disons un grand merci récupérateur. 
Le lac Inle regorge de fabriques en tout genre installées sur des maisons sur pilotis accessible uniquement en bateaux. Nous décidons de louer par notre hôtel une embarcation auprès d'un épicier qui a aussi un petit bateau. 

Parmi ces fabriques il y a des joailliers d'argent dont l'assemblage se fait dans des conditions plus que rudimentaires. Puis viennent les tisserands, ils utilisent comme matière première des files de fleurs de Lotus associés au coton. L'association des files de fleurs de Lotus se fait entièrement à la main et leur résistance équivaut celle du coton ou de la soie. L'assemblage des fils est réalisé avec des métiers à tisser manuels. Les fabricants de cigarillos réalisent manuellement des cigares dont la composition est très particulière : parmi ce mélange on trouve de l'anis, du clou de girofle, du miel, de la cannelle et enfin du tabac. Ce conglomérat est garanti sans nicotine et donc nous pouvons le tester sans être soumis à une quelconque addiction. Nous n'avons pas goûté ces cigares malgré une odeur très agréable se dégageant cette maison.











Une femme au long cou de l'ethnie Padaung


La découverte du village d'Indein et ses centaines de Stupas détonne vraiment dans le paysage. Grâce à plusieurs donations de bienfaiteurs étrangers, allemands, russes ou bien malaisiens, de nombreuses Stupas sont restaurées à grand coup de béton laissant la brique au ruine. 
Le lac souffre de nombreuses pollutions : les eaux usées des villages alentours et des maisons sur pilotis se déversent directement dans le lac. Puis la pollution sonore des nombreux bateaux ne favorise pas la quiétude des pauvres pêcheurs traditionnels la rame au pied. 
Pour notre dernière journée nous avons fait de vélo. Ici il n'y a pas Ebike alors les touristes sont dans l'obligation de pédaler pour découvrir les environs. Nous optons pour la visite de sources d'eaux chaudes naturelles. C'était le seul compromis acceptable pour que Clotilde puisse remonter sur une scelle. Après plus d'une heure de route à travers les rizières, nous arrivons dans ce havre de paix mais la détente a un prix 10$ par tête.
Dans le village de Nyaungshwe se tient un restaurant nommé "French Touch" tenu par un français installé depuis un certain temps sur le lac. Il propose des plats locaux revisités par lui même. Mais nous y sommes allés surtout pour sa recette de la baguette magique. Elle est magique car son goût est inimitable, délicieuse et reconnaissable à son odeur si particulière du bon pain français. Nous en sommes sacrément nostalgiques.



les stupas de Inn dein




Phaung daw do, embarcation sacrée du monastère de Phaung daw do

monastère nga hoe chaung (chats sauteurs qui ne sautent plus)



Les marchés sont un étalage de marchandises exotiques et d'artisanat en tout genre. La puanteur et le vacarme rendent la visite express du côté des poissons séchés ou fraîchement pêchés. Il y de gros Durians suspendus à une ficelle; des bananes vertes et rouges, des paniers de feuilles de bétel côtoient des grillons frits de la taille d'un pouce. Le marché des 5 jours ne déroge pas à la règle. C'est le rendez vous des différentes ethnies de la région aussi nous croisons des Karens et les fameuses femmes girafes (les Padaungs).



marchands du temple de Inn dein






réalisation des fils en fleurs de Lotus

Géraud a le droit de déposer une feuille d'or sur d'anciens bouddhas qui ne sont plus que de gros "ferreros rocher"
ou crotte dorée


le spa de KHaung Daing

des rizières près de Paung Pang

Séance d'offrandes des moines à l'aube à Bago lorsque nous attendons notre bus
Prochaine étape : le"rocher d'or"
Nous prenons un autre bus de nuit direction Yangon et nous demandons à descendre dans la ville de Bago pour rejoindre par un autre bus pour Kin Pun le lendemain matin. Les hôtels sont de mèche avec les compagnies de bus. Nous pensons qu'ils se prennent une commission mais n'étant pas au fait du langage birman, nous n'avons pas trop le choix. Et finalement, cela nous semble plus pratique. Ils viennent nous chercher à notre hôtel pour nous amener à la gare. Quand nous sommes arrivés à Bago, nous sommes pris en charge par les rabatteurs de l'hôtel Emperor qui nous déposent dans le centre ville. Là nous déclinons leur proposition d'hébergement et sautons dans un bus qui nous emmène vers Kin Pun, le village étape en bas du site du Rocher d'or. Arrivés dans le village de Kin Pun, un ami du rabatteur de Bago nous amène à son hôtel. Ce dernier est dans le guide mais son prix est exorbitant pour une chambre cagibi. En effet, le prix des chambres depuis que nous sommes au Myanmar sont de 30$ environ pour trois lits. Nous pourrions trouver moins cher avec salle de bain commune. Comme nous sommes en basse saison, il y a peu d’hébergement d'ouvert. Kinpun est un peu endormie sans ses hordes de pèlerins, le choix est très restreint.

certains pèlerins se font portés



dans la bétaillère avant la montée

les transports en commun locaux


L'objectif et l'unique raison est donc de monter et d'observer admirer le rocher d'or dont l'équilibre est très précaire. Pour y accéder, nous devons emprunter des camions aménagés pour recevoir des personnes assises dans la benne sauf que celle-ci est ouverte à grand vent. Entre deux averses,  nous sautons dans le camion. Nous avons une chance fabuleuse car pendant la montée nous n'avons pas eu une goutte de pluie. Par contre le site est noyé dans les nuages de la mousson. Nous avançons sans trop de conviction vers le rocher. Et d'un coup! Nous l'apercevons fondu dans la brume. Il est là majestueux invitant irrémédiablement au recueillement. Géraud seul mâle de la famille peut s'aventurer près du gros roc. Il n'a pas osé apposer une feuille d'or de peur que ce dernier finisse dans le ravin.


Malgré une météo peu favorable, le site était envoûtant car nous étions pratiquement les seuls personnes sur l'esplanade. (Il faut savoir que chez les Bouddhistes, les femmes valent peu de choses, il leur est interdit d'approcher une statue de Bouddha dans les temples.)
Kin pun en cette période de l'année a l'allure de village endormi, car c'est vrai que nous affrontons souvent la pluie mais en contre partie nous sommes souvent seuls sur les sites touristiques. Nous retournons à Bago  pour une ou deux nuits car cette ville possède quelques sites archéologiques. Nous savons déjà que leurs restaurations à la chinoise, kitch au possible sont assez décevantes.



la suite dans quelques jours....





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Le 11 juin 2016

Premier pas en terre birmane en début d'après-midi. 

Pour relier ce pays depuis l’Indonésie, nous avons successivement pris trois vols par la compagnie Air Asia, avec une escale de 9h à Kuala Lumpur, où nous avons trouvé un endroit où nous allonger en attendant l'enregistrement des bagages à partir de 3h30 du matin. Nous avons ensuite passé une nouvelle fois l'immigration cela fait la 4 fois que nous transitons par cet aéroport, on commence à bien connaître les différents terminaux et à être rodé à passer les scanners à bagages et les portiques électroniques.
Nous avons ensuite attendu 3h à l’aéroport de Bangkok ­ Don Mueang où nous nous sommes écroulés sur la moquette de la salle d'attente en attendant le dernier vol pour rejoindre Mandalay.



en route vers la Birmanie

survol de Mandalay, on voit déjà quelques pagodes

traduction  : aéroport international de Mandalay



Nous arrivons à Mandalay vers 12H. Nous passons rapidement l'immigration où on nous appose un nouveau tampon suite au visa électronique que nous avions demandé par internet. On récupère ensuite les bagages. On arrive dans la salle des arrivées, où on cherche un ATM pour retirer des Kyats, la monnaie locale. Car, cela date de peu, mais nous ne sommes plus obligés d'arriver avec des dollars neufs pour faire du change dans les bureaux adéquates. Il y a des ATM partout, et les cartes Visa et Master Card sont bien acceptées dans les distributeurs, celui de la salle des arrivées ne fonctionne pas tout le temps mais il suffit de monter à la salle des départs pour en trouver plusieurs. Nous cherchons ensuite la navette gratuite de la compagnie Air Asia qui permet de rejoindre le centre ville. Bon on ne l'a jamais trouvé. Finalement, on prend un taxi pour 12000 Kyats pour relier le centre ville en 45 mn. On s’aperçoit qu'en Birmanie, contrairement aux pays voisins, anciennes colonies anglaises, que la conduite est à droite mais que les volants des véhicules sont à 99% à droite ( les véhicules sont exportés des pays limitrophes qui roulent à gauche), donc le passager de devant doit aider le chauffeur à doubler, c'est pas très rassurant. Heureusement, la circulation n'est pas dense et même très fluide. Il y a de belles deux voies et nous sommes pratiquement la seule voiture avec des vélos et des mobylettes.

Gare centrale ferroviaire

les guichets, un peu compliqué pour s'y retrouver

de la pub, pour la savonnette Paris, la classe!!!







sculpteurs de bouddha près de la Pagode Paya Mahamuni

On prend notre chambre que nous avions réservé sur AIR Asiago, l'hotel A1 qui se trouve dans le centre ville. On court ensuite se restaurer, il est plus de 15h, on tombe sur un restaurant népalais, où on déguste un excellent curry et des tonnes de chapatis. Cela nous rappelle nos anciens séjours en Inde et au Népal, il y a plus de 20 ans maintenant.
Il est 16h 30, on parcourt la ville et on s’aperçoit que Mandaly est très grand et qu'il fait très chaud. A 17h, un thermomètre indique qu'il fait plus de 38°. Nous partons enquêter sur la suite du voyage pour rejoindre la seconde étape Bagan. On aimerait prendre le train. On part donc à la gare centrale pour connaître les horaires. On s’aperçoit que c'est assez compliqué toutes les indications sont notées en écriture birmane , c'est du vrai vermicelle; on comprend rien, cela nous rappelle un peu la Chine. Heureusement, ici, les Birmans sont très sympas. Ils ne nous harcèlent pas de questions et ne désirent pas comme en Indonésie nous vendre à tout prix quelque chose. Et heureusement, quelques personnes parlent anglais et nous dirigent vers le bon guichet. Et là, on nous dit qu'il n'y a qu'un seul train par jour pour Bagan qui part le soir vers 21h pour un trajet de minimum 10h si tout va bien et qu'il n'existe pas de couchette sur ce trajet. On est un peu déçu, on repart bredouille et on décide de choisir le confort (un mini-bus à 10000 Kyats) sur le coté exotique d'un voyage de nuit en train birman très économique (1800 Kyats). 

Finalement, on rentre sur les coups de 18h à l’hôtel, nous sommes exténués et nous nous endormons rapidement dans notre hôtel climatisé.

Le lendemain, on opte pour la location d'une mobylette pour visiter la ville qui s'étale sur plusieurs kilomètres. C'est un moyen de locomotion qui nous laisse de l'amplitude sur ce que l'on veut visiter et surtout, on peut s’arrêter où on veut dès qu'on voit un temple ou une pagode. Autant, vous dire, qu'on en perd un peu la tête, on n'a jamais vu autant de temples dorés et de bouddhas assis, couchés, debout au m2. Un vrai festival.


tablette d'apprentissage pour les moines
Comme nous n'avons qu'une journée pour visiter la deuxième ville du pays, nous nous consacrons aux monuments dans la ville. Nous n'avons pas le temps de nous rendre à Menddu pour voir les plus grosses cloches au monde après celles de Moscou et un temple « chantilly qui se trouve à proximité, ni le plus grand pont en teck qui monde qui se trouvent à 14 km au sud de la ville. Il faudra revenir. 17 jours c'est trop court pour visiter un pays grand comme la France et la Grande-Bretagne réussies.


Pagode Paya Mahamuni
Nous avons aimé déambuler dans le temple Mahamuni qui contient le bouddha le plus vénéré du pays. Seuls les hommes peuvent s'en approcher et y appliquer des feuilles d'or. D'ailleurs, on va visiter deux ateliers qui fabriquent des feuilles d'or que l'on voit apposer sur les bouddhas par les pèlerins du pays.
Pour fabriquer une feuille de 1cm2, il faut frapper durant 6 heures.


au fond, le Bouddha le plus sacré de la Birmanie, seuls les hommes peuvent l'approcher




Gaïa s'éclate à frapper les cloches dans les temples, cela s'apparente à des prières.



il y a des distributeurs partout même dans les temples


transport de moines


temple de Chanthaya








petit pont en teck

derrière Gaia, un corbillard birman

offrande pour les temples



restauration de rue

Batteurs de feuilles d'or



découpe et conditionnement des feuilles d'or


Il faut plus de 6h de battement pour faire une feuille d'or









Nous consacrons cette journée à voir différentes pagodes, à visiter le palais royal qui se trouve entouré de remparts et de douves. Les touristes étrangers déboursent 10 000 kyats, pour voir une réplique du palais datant des années 1990. l'original a été complètement détruit pendant la 2nde guerre mondial par les alliés, les Japonais occupants s'étaient réfugiés dedans.

Le Fort
L'enceinte du fort
Son enceinte carrée, haute de 9 m et épaisse de 3, est entourée de douves d'une largeur de 75 m. Elle est munie de créneaux et de tours. Le fort contenait le palais royal de Mandalay, déplacé depuis Amarapura en 1860.

Le fort a aujourd'hui des fonctions administratives et militaires. Il abrite une prison, ainsi qu'une réplique du palais, qui peut être visitée.

douves du palais royal

le palais royal




tombe du roi Mindon
Monastère Shwenandaw

Ce merveilleux bâtiment en teck est le seul vestige du palais royal. Il en fit partie jusqu'à la mort de la reine Setkyadevî. Le roi Thibaw (dernier roi de Mandalay, de 1878 à 1885), refusant d'y vivre, le fit démonter, transporter hors de l'enceinte du fort et transformer en monastère (ce qui lui évita la destruction).




temple-monastère Kyaung Shwenandaw

stupa du temple Paya Sandamuni
Pagode Kuthodaw

Quelques-uns des 729 stûpas abritant le Tipitaka
Elle fut construite en 1857 par le roi Mindon Min sur le modèle de la pagode Shwezigon de Nyanung U (près de Bagan). Elle est entourée de 729 petits stûpas, dont chacun abrite une stèle portant une partie du Tipitaka approuvé par le cinquième concile bouddhique. L'ensemble est connu sous le nom de Plus grand livre du monde.





Panorama depuis la colline de Mandalay



Nous découvrons des Birmans très charmants qui nous sollicitent. Ici, nous sommes considérés comme des stars nous nous faisons prendre tout le temps en photo par les locaux pour finir sur leur Facebook.


L'aventure continue, le lundi, nous partons en minibus à Bagan, haut lieu archéologique et historique de la culture birmane. Nous nous réjouissons d'avance, nous allons découvrir plus de 1000 pagodes.


Bagan cité  merveilleuse

Gare routière de Myingyan
Nous sommes exactement à Nyaug U. Cette ville est située au nord de Bagan Car tout le site est désormais protégé. La population de l'ancien Bagan fut obligée de s'expatrier à New Bagan et une interdiction de construire fut posée sur toute la zone archéologique. Malgré cela deux hôtels se sont implantés sur le site, l'Aureum Palace et le Golden Palace. Le premier a construit une gigantesque tour d'observation avec des bungalows et un golf. Gaïa et Géraud sont montés en haut de la tour dont le point de vue est inégalable sauf si l'on prend un tour en montgolfière. Ces dernières ne volent plus en cette saison car les fortes pluies empêcheraient des décollages sereins.



Un peu d'histoire :

Le site archéologique de Bagan est l’un des plus grands et des plus importants sites historiques en Asie du Sud-Est. Il est situé dans la plaine sèche du centre de la Birmanie, sur la rive Est de la rivière Irrawaddy.

Le peuplement dans la région de Bagan a probablement commencé à la moitié du IX ème siècle. Au cours des deux siècles suivants le peuplement de la zone s’est étendu progressivement jusqu’à ce que le roi Anawrahta fonde le Royaume de Bagan en 1044. A cette époque, le royaume consistait encore en une zone relativement petite, où les habitants étaient principalement des fermiers.


La conversion du roi Anawrahta au bouddhisme

A cette époque, le bouddhisme ne jouait pas encore un rôle important dans le pays. Le roi Anawrahta (qui régna de 1044 jusqu’en 1077) fut converti au bouddhisme Theravada par un moine nommé Shin Arahan venant du Royaume de Thaton, l’un des Royaumes Môn qui existaient en Birmanie à l’époque (les môn étant le nom donné aux habitants de la région). Le roi décida de propager le bouddhisme et commença une campagne massive pour construire des milliers de temples bouddhistes, des pagodes et autres monuments.

L’invasion du Royaume de Thaton

En 1057 le roi Anawrahta envahi le Royaume de Thaton. Après l’invasion, il rapporta à Bagan de nombreux manuscrits dont le Tripitaka, un ensemble de texte et écritures bouddhistes sacrés contenant les enseignements du Bouddha.

Un grand nombre d’architectes, ouvriers et artisans môns furent également déplacés vers Bagan, et permirent de lancer un programme de construction de milliers de temples et pagodes bouddhistes. C’était l’époque où la construction des temples commença à une échelle massive. Une grande partie de la richesse de l’empire fut utilisée pour la construction des monuments bouddhistes. Le roi Anawrahta qui , fît bâtir un nombre de temples impressionnants sous son règne, en particulier la Pagode Shwezigon et la Pagode Shwesandaw.

Au cours des siècles suivants, des milliers de temples et pagodes furent construites par les rois ainsi que par les habitants les plus riches de la ville, afin de gagner du mérite religieux.  Plus de 10 000 temples et monuments ont été construits à l’apogée du Royaume de Bagan, entre le XIème et XIIIème siècle.

 Pendant la période la plus puissante du royaume, depuis la fin du XIIème siècle jusqu’au milieu du XIIIème siècle, Bagan atteignait jusqu’à 200 000 d’habitants. A cette époque, Bagan et l’empire Khmer du Cambodge étaient des empires les plus puissants en Asie du Sud-Est.

La fin de l’empire
Vers la fin du XIIIème siècle Bagan fut envahie plusieurs fois par les armées mongoles dirigés par Kubilai Khan, le Grand Khan (dirigeant) de l’empire Mongol qui régna de 1260 à 1294. Une autre invasion en 1297 anéantie finalement l’empire Bagan. Après le XVème siècle, Bagan était à l’abandon et la plupart des temples tombèrent en ruine. La ville était toujours une destination de pèlerinage, mais seuls les temples  les plus célèbres tels qu’Ananda et Shwezigon étaient encore bien entretenus.

Bagan de nos jours…

Parmi les plus de 10 000 monuments construits, seulement 2200 sont restés. Les structures encore debout sont construites en briques, tandis que les bâtiments en bois comme le Palais et les maisons n’ont pas survécu au passage du temps. Les autres temples et pagodes sont dans divers états, certains sont très bien entretenus et restaurés, tandis que d’autres sont négligés et envahi par la végétation. L’UNESCO a placé la zone archéologique de Bagan sur sa liste provisoire en tant que futur site du patrimoine mondial.


Ces dernières ne volent plus en cette saison car les fortes pluies empêcheraient des décollages sereins. Les temples se comptent par milliers dont certains sont encore en activité. Pour visiter le site, nous avons opté pour 2 motos. Les motos sont électriques car l'ancien gouvernement ne souhaitait pas voir les touristes s'égarer trop loin car l'autonomie de ces bolides est limitée à 35 kms et nous ne pouvons pas monter à trois dessus parce qu'elles risquerait d'être poussives. Mercredi nous avions un ciel radieux, nous avons poussé les bécanes jusqu'à leurs limites nous avons fait environ 50 kms. Le soir venu nous n'avions pratiquement plus de jus. Ce mode de transport est de notre point de vue le meilleur car l'étendue du site et la chaleur accablante auraient eu raison de notre santé (nous nous préservons avant notre retour imminent). Nous avons bien rempli nos trois jours de road-trip en moto électrique.
Grâce à la carte Maps.me téléchargée sur notre téléphone nous étions libre de notre circuit, nous avons quelques fois fait du hors piste découvrant des petits bijoux cachés dans les plaines.  Hors des sentiers battus, le problème de la langue se manifeste. Même avec la meilleure volonté du monde nous n'arrivons pas à déchiffrer les lettres et nous nous perdons régulièrement. C'est là que se font les plus belles rencontres: un fermier avec son attelage puis une petite famille fabriquant des objets en bambou laqués. La laque apposée sur des objets en bambou ou en bois fait vivre plusieurs familles de la région. Nous avons assisté en direct à la fabrication d'un bol en bambou. Le montage est rapide environ 10 minutes en comparaison les différents passages de la laque, leur design et la peinture peuvent prendre des mois. Gaïa est épatante car en un clin d'oeil elle sait décoder les chiffres inscrits sur les temples mais malheureusement nous n'avons pas acheté la carte indiquant ces mêmes nombres.
Après des journées d'une chaleur accablante où nos tee-shirts s'imbibent de sueur dès le petit matin nous sommes confrontés à nos premières pluies. Le ciel est dès l'aube chargé de nuages dont la couleur vire au gris pâle. Nous profitons de ce temps maussade pour nous poser dans le temple Ananda où règne une atmosphère de sérénité et de prières.
Le temple Ananda est le mieux conservé de tous, il émane de ce temple une majesté architecturale époustouflante.
Les autres temples possèdent tous des bouddhas plus raffinés les uns que les autres. Leurs dimensions frisent avec les dix mètres de haut notamment avec les 4 Bouddhas en teck du temple Ananda (c'est notre coup cœur de jour comme de nuit). Les revendeurs sont un peut insistants, sans plus, mais la chaleur du sourire birman nous fait oublier notre budget. Aussi, nous jetons notre dévolu sur des tas de bricoles bon marché. Parmi les plus de 10 000 monuments construits, seulement 2200 sont restés. Les structures encore debout sont construites en briques, tandis que les bâtiments en bois comme le Palais et les maisons n’ont pas survécu au passage du temps. Les autres temples et pagodes sont dans divers états, certains sont très bien entretenus et restaurés, tandis que d’autres sont négligés et envahi par la végétation.




Gaïa apprend à tisser du bambou qui serve de mur pour les maisons









temple de Ananda


séance de photos avec des Birmans

Porte de Old Bagan Tharabar

1471

gravure sur Laques

Atelier de Laque










Séance de maquillage au tanaka

































Vendredi, nous décidions de visiter le monastère de Popa.


Le seul intérêt touristique est d'admirer la vue depuis un promontoire où est accroché le monastère. Malheureusement il est plongé dans les nuages et même l'ascension des 777 marches ne nous permettra de voir la vue soit disant fantastique sur la plaine de Myingyan.
Par contre, nous nous sommes fait attaqués par une horde de macaques sans vergogne. Ils dépouillaient plus volontiers les Birmans chargés de leurs offrandes. Grâce à la pluie, nous étions armés de parapluies pour faire fuir ces bandits.



On roule en Chanel, svp!!!




Nous partons en bus de nuit pour le lac Inle nous vous raconterons la suite très bientôt.


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